Vous souvenez-vous d’un article publié dans L'Observatoire (cf rubriques : Figaro à Venise) qui racontait une année de la vie de Jérôme le coiffeur ?

Notre insatiable créateur a encore frappé. Jérôme a récidivé. En 2013, il a utilisé tout son temps libre pour fabriquer trois somptueux costumes, mais non content de contempler ses œuvres il est allé se repavaner, au sens noble du terme, c'est-à-dire montrer son travail fier comme un paon et qui mieux que Venise pour se faire ?

— Sur quoi s’est greffée votre imagination cette année ?

— Sur Ma nuit Vénitienne, masque de lune, lanterne et habit tout en camaïeu de bleu.

Pégase in love, chevaux, ailes et plumes dans les tons de rouge, rouille, mordoré. Un cœur orne l’emplacement de ce dernier sur la veste sur laquelle j’ai brodé une formule de remerciement à l’encontre du Carnaval.

Un chevalier d’Éon, très féminin rose et or avec des fleurs et des oiseaux.

— Où trouvez- vous votre inspiration, le temps et l’argent ?

— En partie à Venise et sur les livres de costumes d’époque, aucune inspiration du côté de la mode contemporaine. Ces trois costumes ont utilisé presque tout mon temps libre durant onze mois. Je ne vous parle pas d’argent mais si vous le désirez je peux donner mon numéro de compte à L’Observatoire !

— Parlez-nous de Venise, qui n’était plus une première !

— C’est une semaine de rêve, de plaisir pour les yeux et de belles rencontres. Mes souvenirs nourriront la longue attente avant le prochain carnaval

— Donc il y aura une troisième collection ?

— Veni etiam ! Revenir à Venise ! Revenir encore !

Oui, ma tête est pleine de lagune, de Fenice, d’oiseau de feu, de Murano, d’anges…je sais que bientôt cela deviendra réalité et je me remettrai au travail pour la dernière fois…peut-être.

Paule Burlaud