La cataracte sur le vif

La cataracte, opération courante, demeure une intervention délicate.

Lors d’une visite de routine au service ophtalmologique de la clinique mutualiste de Pessac, Dominique, 75 ans, subit, après un premier examen, une série de contrôles qui l’alertent. Il est confié à différentes mains expertes mesurant une série de paramètres. Verdict du spécialiste : « Vous devez être opéré de la cataracte. »

Il savait qu’il fallait y passer un jour mais il ne s’y attendait pas si tôt. Il se remet vite et prend rendez-vous à 15 jours d’intervalle, en décembre 2016, pour opérer successivement les deux yeux.

 

Pathologie fréquente

La cataracte résulte de l’opacité du cristallin, véritable lentille d’accommodation de l’œil, située à l’arrière de l’iris. Il devient progressivement opaque en  vieillissant. De plus en plus, on opère avant que les signes soient très marqués, considérant  qu’on a tout à gagner d’une intervention précoce. L’opération consiste à enlever le cristallin et à le remplacer par un implant. Une consultation préopératoire permet de s’assurer de la bonne santé des yeux avant de décider de l’intervention. Elle est surtout indispensable pour prendre avec précision les mesures préalables à la fabrication des implants adaptés à chaque personne.

20 % de la population est opéré de cette maladie à 65 ans et trois personnes sur quatre sont concernées à 80 ans ; Cela représente 600 000 interventions par an. Bénéficier des derniers équipements et des meilleurs chirurgiens est un atout réel pour une opération réussie. Il vaut mieux bien choisir ! À Bordeaux, plusieurs établissements répondent à cette définition. La clinique ophtalmologique Thiers fait même partie des 50 les plus réputés de notre pays.

 

Suivi en direct

Relativement serein devant les bonnes statistiques qui évoquent un seul problème majeur sur 1 000 interventions, Dominique est cependant soucieux à l’approche de la date. « Un œil c’est important » confie-t-il à ses proches. Savoir qu’on va passer sous la pupille pour accéder au cristallin l’inquiète. Il témoigne :

« Arrivé à la clinique et pris en main au service ambulatoire, je ne ressens plus de stress. Une première injection dans l’œil pour le faire dilater et c’est parti ! J’atterris rapidement au bloc après les différents soins préparatoires. C’est rassurant, malgré l’anesthésie seulement locale, toutes les précautions sont prises pour intervenir au cas où : mise sous perfusion, suivi cardiaque et de la tension en continu.

Je bénéficie d’un bonus. Pour informer une interne qui se destine à ce métier, le chirurgien commente l’opération. “Je désinfecte l’œil une dernière fois … J’instille une nouvelle dose d’anesthésiant … Je règle bien le microscope … J’incise sur le côté … J’accède au sac qui englobe le cristallin … Je le vide en l’aspirant de son contenu … J’introduis l’implant par le même passage étroit et le déplie pour prendre la bonne position à la place de l’original …Je m’assure que tout est conforme … Terminé !”

Malgré moi, je suis attentivement la conversation, les silences étant les plus inquiétants. C’est très pédagogique mais quand même. Je suis tendu dans la volonté de garder l’œil bien ouvert, en fixant en permanence la lumière pour respecter les consignes évidentes. À la fin, je ne peux retenir une question. Docteur, cela s’est bien passé ? “Très bien” me rassure-t-elle.

Après une période d’observation, je suis libéré et rejoins mon domicile trois heures après mon arrivée à l’hôpital. L’important est de bien appliquer l’ordonnance prévoyant des soins 4 fois par jour pendant 3 semaines.

La première journée est difficile avec l’œil couvert d’une coque et une vue entièrement trouble. La nuit qui suit est également désagréable, les sécrétions collant les paupières au fil des heures. Dès le lendemain, cela va mieux, l’œil une fois lavé et débarrassé de sa coque. L’amélioration se confirme rapidement. Je retrouve en quarante huit heures une vue correcte et trois jours après l’opération, après un contrôle, je suis déjà autorisé à conduire.

Quelle délivrance ! J’en oublie presque qu’il me reste l’œil gauche à faire. Vivement que cela soit fini et je rejoindrai la grande majorité des gens satisfaits de leur opération. »

François Bergougnoux