Un numéro en 26 lettres

Les 25 bougies de L'Observatoire ont été soufflées au printemps dernier. Et c'est avec une énergie renouvelée que nous abordons cette vingt-sixième année, ce deuxième quart de siècle.
Un journal écrit par un groupe d'amateurs, pour le simple plaisir, c'est une expérience que nous n'avons rencontrée nulle part ailleurs.

Quelle aventure!

Cet anniversaire, preuve d'une réelle persévérance, ne peut pas et ne doit pas passer inaperçu. Depuis 25 ans, semaine après semaine, les adhérents venus de multiples horizons, se dirigent vers les locaux de l'université, place de la Victoire pour s'initier aux techniques journalistiques : pertinence et vivacité du reportage, de l'interview, du portrait.

Les séances se déroulent en conférences de rédaction : choix des sujets, des photos. Et chaque reporter choisit son article à écrire. À lui, ensuite, d'aller sur le terrain, d'enquêter, d'interviewer, de vérifier et d'écrire. Chaque papier est lu à l'équipe par son rédacteur. Réflexions et commentaires à son sujet sont toujours énoncés dans un but positif, en toute sympathie. L'humour et les éclats de rire n'y sont pas absents à condition que la réflexion domine.

Issus du monde de l'enseignement, des affaires, de la culture, de l'industrie, de la santé ou de l'administration, les apprentis journalistes mettent leurs expériences en commun pour la plus grande richesse de l'aventure entreprise.

Certains passionnés y adhèrent depuis une bonne quinzaine d'années. Et tous les ans, des esprits curieux les rejoignent. Au total, près de 150 participants ont ainsi collaboré à l'écriture de L'Observatoire.

Vive le numérique !

En 1989, le web était encore discret et c'est petit à petit que les mutations se sont effectuées au sein de notre équipe à tel point que notre revue parait aujourd'hui, non seulement en version papier, mais aussi en version numérique. À raison d'un thème traité par édition, quatre fois par an, il n'est pas difficile de déduire que notre journal frôle les cents numéros parus. Quelques "ratés" au début de l'expérience expliquent un léger décalage. L'équipe a toujours visé tous azimuts: les petites places de Bordeaux, la musique, le théâtre, le cinéma, les femmes, les hommes, les forêts, la santé, la lecture, le fleuve, l'argent, les musées, le sourire, les saisons, les couleurs, les quatre éléments et même les cimetières... Impossible de citer tous les sujets réalisés. Et comme pour tout étudiant qui se respecte, des sorties d'intégration sont organisées : visites de châteaux, de l'abbaye de La Sauve-Majeure, culture de tomates sous serre, imprimerie de Sud Ouest, bien entendu… Cette année, c'est la cité de Cadillac qui nous fait de l'œil grâce à l'invitation d'une de nos anciennes équipières.

Des lettres pour penser

Pour célébrer cet anniversaire, nous avons décidé de décliner un abécédaire. Non pas ouvert à tous les sujets. N'importe quel atelier d'écriture pourrait en avoir l'idée. Mais nous tenons à singulariser notre téméraire expérience. C'est pourquoi nous avons choisi, à l'issue de nombreuses discussions, particulièrement animées, de privilégier dans ce numéro le thème du Journalisme avec un grand J. Vaste programme. Les idées ont fusé. Rien d'étonnant, le champ est assez large. A comme article, C comme caricature, K comme kiosque à journaux, Z comme zinc pour les brèves de comptoir et 23 autres lettres : 26 lettres pour la vingt-sixième année...

Lettre après lettre, elles ont toutes répondu présentes. Nous n'avons pas choisi cet abécédaire pour nous museler, tout simplement pour évoquer le journalisme d'une manière originale et intéressante.

Qu'en pensez-vous, chers lecteurs? N'hésitez pas à nous faire part de vos commentaires par mail ou par courrier.

Brigitte Ravaud-Texier

bravaudtexier@yahoo.fr