En hiver, nous avons besoin d’une alimentation variée, saine et équilibrée, des protéines animales et/ou végétales, des légumes crus et cuits, des fruits comme pendant le reste de l’année. C’est peut-être évident mais pas si simple à satisfaire.

Privilégier les fruits et légumes de saison ( photos de D. Sherwin-White)

Les besoins alimentaires ne sont cependant pas les mêmes pour tous et peuvent varier selon notre activité, notre âge ou même notre état de santé. L'endroit où nous nous trouvons sur la planète, les coutumes, le climat vont également avoir une forte influence sur le contenu de notre assiette.

Au fil des millénaires, l'homme chasseur cueilleur a maitrisé sa consommation en se sédentarisant.

L'agriculture, née dans le croissant fertile il y a 10 000 ans, a évolué jusqu'à permettre aux êtres humains une grande variété dans leur alimentation. Ainsi, les produits disponibles se sont diversifiés et notre choix est toujours plus grand tout au long de l'année. Pourtant, notre alimentation sera très différente en fonction de la période de l'année concernée.

Au fil des saisons

Les beaux légumes d'été ont pratiquement disparu l’hiver hormis quelques tomates de serres marocaines, des fraises d'Israël, des cerises du Chili et autres haricots verts du Kenya. On se demande d'ailleurs ce que font tous ces produits exotiques sur les étals à l'heure où on parle d'écologie et où on fustige l'empreinte carbone causée par le transport.

Si les produits disponibles ne sont pas les mêmes, nous disposons heureusement de quoi garnir notre table. En cette période de frima, nous allons privilégier des plats chauds, plus lourds, apportant beaucoup de calories. Ainsi, les potées, cassoulets, choucroutes, daubes et autres petits salés aux lentilles remplacent les salades et grillades de l'été.

Accès inégal à une alimentation saine

Beaucoup n'ont pas accès régulièrement à une nourriture de qualité. Un nombre grandissant de la population mondiale voit ses capacités à se nourrir toujours plus réduites. Malgré des efforts notables réalisés par certains gouvernements et nombres d’ONG présents sur le terrain, le combat reste difficile. Chez nous, des associations essaient de pallier les difficultés des plus pauvres par des distributions de denrées alimentaires ou de repas via Les Restos du cœur ou La Banque alimentaire et à une plus petite échelle, les distributions ponctuelles de plats chauds sur les marchés ou sur les places ainsi que des bars à soupe.

Manger varié et équilibré

Pour tous ceux qui ont un accès régulier et en quantité suffisante à la nourriture, il faut encore maitriser toutes les règles de diététique qui nous sont recommandées par les nutritionnistes. Mais en pratique, comment faire ? Le choix est parfois trop grand. Une fois arrivé à la maison, on ne sait plus trop organiser les menus de la semaine. Les prix pratiqués chez les différents distributeurs sont autant de soucis et souvent l’objet d’un casse-tête, car si le hard discount affiche des petits prix, la qualité est-elle au rendez-vous ?

L’OQALI* a étudié 16 619 références de produits transformés sur 24 secteurs de l’alimentation (biscuits, céréales pour le petit déjeuner, boissons rafraichissantes, pizzas, plats cuisinés, glaces et sorbets, charcuteries...). Il en ressort tout de même que les consommateurs de produits exclusifs de premiers prix auraient des apports en protéines plus faibles que la moyenne de la population. Cela est compensé puisque les Français ont une consommation de protéines supérieure aux recommandations.

La qualité de notre alimentation est-elle la même en hiver et en été ?

L’été, nous avons plus d’énergie grâce à un ensoleillement plus important, plus de temps passé en extérieur, des aliments frais et équilibrés, une plus grande variété de fruits. Malgré la tentation des apéritifs alcoolisés, des glaces à toute heure de la journée et des grillades chargées de gras, il est plus facile de manger équilibré en été. L’association du bien être en cette saison ensoleillée et d'une activité physique plus importante contribuent donc à avoir une influence bénéfique sur notre santé. Cependant, nous avons la possibilité de nous nourrir correctement en hiver comme en été.

Alain Dugarcein

*OQALI Observatoire de la qualité de l'alimentation.