Si tous les arbres du monde...

… voulaient se donner la branche et en une folle ronde embrasser le monde de demain… Difficile challenge. Vous voudriez qu’un hévéa serre la pince à un chêne, qu’un ébénier côtoie un sapin, qu’un cacaoyer fasse l’accolade à un peuplier ? Ils formeraient un cercle tellement incroyable que les animaux y perdraient leur latin et que les hommes eux-mêmes ne sauraient plus où ils habitent.

 

Rassurez-vous. Une telle image n’est qu’une vue de l’esprit et si la forêt est un sujet démesuré à traiter, elle mérite sans aucun doute à être prise au sérieux.

 

Et nos rédacteurs ne s’y sont pas trompés. Ils ont défriché le sujet avec tout l’enthousiasme et la rigueur qui les caractérisent. Ils se sont intéressés à l’administration de la forêt, à sa gestion, à sa protection, à sa culture, à sa santé et à ses maladies, à la formation que demandent ses métiers, à l’exportation du bois par voie maritime.

Certains racontent les coups de cœur qu’ils ont eu pour des forêts qui leur ont particulièrement tapé dans l’œil, celle de Tronçais, par exemple ou la sculpture d’arbres à Mérignac. La culture des peupliers en vallée de Garonne vous fera signe au passage. Vous ferez également connaissance avec des élagueurs qui ont choisi ce métier par passion. N’ayez pas peur d’approcher l’arbre de Guernica, tout disposé à vous livrer quelques-uns de ses secrets.

 

Un autre rédacteur a préféré revêtir les ramages de son cerisier en fleurs et vous confier ainsi ses états d’âme de saison. À propos de saison encore, place au répit et au plaisir pur pour s’imprégner d’une manière plus poétique du charme des arbres à fleurs.

 

Et puis du plaisir encore pour « s’accro-brancher » grâce aux associations préposées à cette activité en toute sécurité. Se balader sur les arbres : une joie à la portée de tous ceux qui dépassent 1 m 20.

 

Et puis, les beaux jours arrivés, rien ne vous empêchera de poursuivre une rêverie de quelque ordre qu’elle soit, confortablement installé, à l’ombre du feuillage ombragé de votre arbre préféré.

 

Pourvu que tous les arbres du monde continuent à s’enraciner profondément dans la terre et à se tenir debout. Ils entourent tous les hommes de l’espace qu’ils occupent, de l’oxygène qu’ils dégagent, de leur vitalité et de leurs couleurs, saison après saison. Grâce au bois dont ils sont faits et à de la sève qui les gorge, ne contribuent-ils pas à servir de repères et à veiller sur le destin de toute l’humanité ?

 

Brigitte Ravaud-Texier