L'ostéopathie, à l'écoute du corps
Damien Grison incarne bien la nouvelle génération d’ostéopathe dont la profession est reconnue par l’État depuis la loi du 4 mars 2002.
L’ostéopathie est une thérapeutique fondée sur des techniques manuelles, visant à la bonne conservation ou à la restauration de la mobilité des différentes structures de l’organisme.
Marqués par les limites de la médecine et sensibilisés par les bons résultats de cette pratique, les Français, à la recherche d’un meilleur équilibre de santé, y font appel de façon croissante.
À l’écoute des patients !
Très apprécié, Damien Grison, 39 ans, exerce à Cestas en Gironde depuis 2003 après 6 ans d’études à l’Institut supérieur d’ostéopathie d’Aix-en-Provence.
Avec son regard franc éclairé d’un sourire discret, il dégage une sérénité rassurante. Élégant en jean et veste blanche, il inspire confiance dès le premier contact en vous accueillant dans son cabinet au design étudié, centré sur une table de travail sobre mais confortable vers laquelle il vous dirige. Le patient se sent pris en charge dans une ambiance chaleureuse.
« Tout jeune, je me destine à l’aviation pour suivre les traces de mon père, pilote à Air Inter. Un problème de vue ne m’a pas permis d’y donner suite. Après un bac E, j’entreprends des études de mathématiques et mécanique à l’Université de Bordeaux, tout en m’interrogeant sur mon avenir. Rodolphe, mon meilleur ami, me fait connaître l’Institut d’ostéopathie d’Aix où je découvre les cours avec intérêt. C’est un véritable déclic qui me conduit à choisir cette voie rendue possible par le soutien financier de mes parents. »
À la sortie de cette école, il fait quelques remplacements et se fait engager pendant 2 ans au cabinet bordelais de Daniel Siriex avant de s’installer à Cestas. Il multiplie parallèlement les expériences, au CHU Pellegrin dans le service de néo-natalité et dans le sport de haut niveau, avec la prise en charge de quelques joueurs des Girondins de Bordeaux. Cela lui vaux quelques reportages et un impact sensible sur sa notoriété.
Damien Grison prend aussi des responsabilités au niveau de l’organisation nationale des ostéopathes et représente ses collègues dans l’Agence régionale de la Santé chargée d’examiner les demandes d’agrément, obligatoire pour exercer cette profession.
Quelle pratique ?
L’ostéopathe appréhende le corps humain dans sa globalité. Lors d’une première séance, Damien Grison interroge d’abord son patient sur la douleur ressentie en essayant d’établir les causes, souvent indirectes, qui ont pu l’occasionner. Il pratique ensuite un diagnostic palpatoire qui s’établit plus ou moins directement selon les situations rencontrées. Un mal de tête récurrent peut résulter d’une entorse à la cheville qui a entrainé un déséquilibre du bassin et par compensation une mauvaise adaptation de la colonne vertébrale, pouvant atteindre le rachis cervical.
Ce diagnostic permet donc, avant d’apporter les soins réparatoires, d’établir les difficultés de mobilité basées sur le principe d’interrelation avec les différentes structures du corps. « Je cite souvent l’exemple du voilier où je compare le mat à la colonne vertébrale et les muscles aux haubans. La pression de tous les jours et des mouvements répétitifs ou violents entrainent dans les deux cas des déformations qu’il faut corriger pour retrouver le bon équilibre. Pour l’homme, c’est ce que l’on appelle l’homéostasie, la capacité du corps à s’autoréguler. L’ostéopathie ne vise qu’à apporter la petite touche corrective permettant d’enclencher le processus naturel. »
Les pathologies les plus fréquentes sont les cervicalgies, en particulier l’hiver suite à des contractures résultant du froid sur les trapèzes et les lombalgies des mouvements inappropriés.
« Il m’arrive d’appeler un médecin pour exposer des difficultés particulières. Le plus important est de savoir réorienter le patient vers les professionnels de santé concernés lorsque son problème n’est pas du ressort de l’ostéopathie.
Heureusement, j’ai le sentiment d’apporter le plus souvent un vrai soulagement. Parfois même, les effets sont quasiment immédiats. Un patient arrive avec le dos complètement bloqué et repart, après la séance, totalement libéré » !
François Bergougnoux