Flashez sur le jaune
Ouvrez cette revue et c’est un bouquet de jonquilles qui éclot entre vos doigts. Jaune comme le soleil, l’or, le maillot, le canari, le poussin, une balade dans la jungle ou d’une manière moins poétique comme le péril, la fièvre, l’étoile qui a terrorisé. Une couleur qui peut briller, chauffer aussi bien que brûler et faire peur. C’est sûrement pour cette dernière raison que le jaune est la couleur la moins appréciée en Occident. Elle représente l’infamie, le traître alors qu’en Orient, elle signifie la sagesse et le pouvoir.
Après nos numéros consacrés au Rouge (n° 50, février 2004), au Bleu (n° 54, février 2005), au Vert (n° 58, février 2006), au Noir (n° 66, février 2008), nos reporters se lancent sur la piste du jaune.
Un peu de sciences d’abord, histoire de rappeler qu’il s’agit d’une couleur secondaire. Le rouge, le vert et le bleu sont les couleurs de base de la lumière. On les appelle primaires en télévision. Et c’est la combinaison du rouge et du vert qui forme le jaune.
Un de nos journaliste n’a pas hésité à hisser le pavillon jaune. Une autre assez téméraire s’est engagée sur le jaune cocu. A-t-elle été débordée par l’ampleur de la tâche ? Toujours est-il que le temps lui a manqué pour livrer son texte dans le délai imposé. Ne trouvez-vous pas que le rédacteur qui s’est attaqué aux alcools jaunes mérite une véritable prime d’endurance ? Il a dû en consommer des godets pour se faire une opinion qui soit crédible. Pour inspirer confiance rien de tel que de passer à table. Il s’en apparemment bien sorti puisque son papier tient debout.
Et il y a encore le citron qui ne demande qu’à être pressé, la petite balle jaune qui rebondit dans arrêt.
Un doreur sur bois vous entraîne dans le monde artistique, les ventres jaunes dans l’univers industriel. Inutile de préciser que ce numéro est à déguster avec délectation. Sa suave consistance ravira votre esprit comme le jaune du miel réjouit vos papilles.
N’hésitez pas à nous faire savoir si nos numéros sur les couleurs vous intéressent. Proposez-nous des sujets à traiter. Rien n’est plus agréable pour un journaliste que d’avoir des réactions de ses lecteurs. Qu’elles soient flatteuses ou non. La critique est positive. Il n’y a que l’indifférence qui soit odieuse.
Brigitte Ravaud-Texier
bravaudtexier@yahoo.fr