Inspection d'un bombardier d'eau Canadair de lutte contre les feux de forêts

( photo CAEA)

Leur parcours professionnel n’impliquait pas obligatoirement que tous s’intéressent un jour à l’aéronautique, et pourtant !

Ils sont cinq, réunis dans la médiathèque du Conservatoire de l’air et l’espace d’Aquitaine[1] (CAEA), L’Obervatoire les a rencontrés

Le professeur

Marie-Josée, professeur d’histoire géographie, passe le brevet de pilote privé. Puis, elle obtient le Certificat d’aptitude à l’enseignement de l’aéronautique (CAEA). Ainsi armée, elle transmet à des jeunes le goût des avions à travers les techniques aéronautiques fondamentales : mécanique du vol, météorologie, connaissance des aéronefs, histoire de l’aéronautique… Elle enseigne pour le Brevet d'initiation aéronautique (BIA) au Centre de formation aéronautique de Latresne[2] (CFPAB) et à l’École nationale des arts et métiers (ENSAM), pour l'obtention du CAEA.

Depuis de nombreuses années, elle est responsable de la médiathèque qui possède quelques beaux documents anciens fort intéressants.

L’officier

Michel, jeune instituteur au moment de la guerre d’Algérie, suit la formation d’EOR lors de son service militaire et devient navigateur aérien, réalisant ainsi en 1956 son fantasme d’enfant : être actif à bord d’un avion. Retour en Métropole à l’École de l’armée de l’air à Salon-de-Provence, et le voilà officier navigateur. Il fait alors une longue carrière militaire qui le mène en particulier à l’École de pilotage de Cognac où il est instructeur pendant 10 ans. Il intervient pour la restauration d’un bombardier Douglas B26. Il en devient le spécialiste de sa documentation.

L’auteur

Jean a 15 ans quand il intègre le CFPAB où, pendant 4 ans, il suit une formation d’ouvrier électromécanicien puis de laboratoire. Il est affecté au CEP[3] en 1964. Il fait son service militaire à la base aérienne de Cazaux espérant bien côtoyer les avions, lui qui depuis son plus jeune âge est abonné à des revues d’aviation et construit des maquettes, mais affecté à un groupe de protection il devra se contenter de les surveiller de loin !

Retour à la vie civile, il suit une formation et devient navigateur dans le cadre de sa profession.

Il lit, depuis sa parution en 1969, la revue Le Fana de l’Aviation qu’il trouve souvent excessif et trop à la gloire des constructeurs, alors les services officiels, dont le Centre d’essais en vol de Brétigny, sont généralement considérés sous un angle négatif. Aussi décide-t-il de se faire sa propre opinion. Il fouine dans les archives du CEV et publie un article très documenté sur le S6000 dans la revue Le Trait d’Union. En 2000, il publie avec Philippe Ricco, René Leduc, Pionnier de la propulsion à réaction.

Alors que le centenaire de l’aéronautique approche, il propose l’articulation d’un ouvrage à la rédaction duquel il participe très activement, en relation avec René Lemaire, c’est ainsi que sort en 2010 100 ans d’aviation en Gironde – 1910-2010.

Le chercheur

Alain est un ancien chercheur en biologie au sein du CNRS [4] et donc très loin des avions. Son père, qui avait dû abandonner son projet de devenir pilote du fait de la seconde guerre, n’a de cesse de le conduire sur les terrains d’aviation pour lui faire découvrir ces machines volantes, toutes plus belles les unes que les autres. Il fait son service militaire à la base de Mérignac comme magasinier… les avions, il ne fait que les apercevoir ! Il découvre le CAEA lors de journées du patrimoine, au sein de la médiathèque, il se met à la disposition de chacun et met Photoshop à profit pour améliorer certaines photos anciennes.

L’informaticien

Pierre, toujours en activité dans le conseil en informatique, découvre le Conservatoire en 1998 dont il établit le premier site internet. Il en est le trésorier de 2000 à 2009. Son amour de l’aéronautique remonte à son enfance quand il découvre l’aéroport de Mérignac et les mouvements d’avions. Il est actif au sein de l’association du Musée de l’hydraviation de Biscarrosse. Il prend part en particulier aux démonstrations faites sur le lac. Il a participé également à l’ouvrage 100 ans d’aviation en Gironde.

Malgré leurs origines différentes tous sont devenus des passionnés d’aéronautique qui ont réussi à réaliser leurs rêves en participant à une œuvre importante qu’est la conservation de la mémoire aéronautique de la région.

Roger Peuron

B 26 bombardier moyen américain en cours de restauration.

(photo Alain Verna)