Rêve d’un jour, coutume, mode, engagement, marché, à quoi tient le blanc de ce grand jour ?

Par cette belle journée ensoleillée du 15 janvier, le plus grand salon du mariage de la région bat son plein ce week-end au Palais de Congrès de Bordeaux. Comme Laura et Guillaume, beaucoup de jeunes gens accompagnés parfois de plus anciens, profitent de cette 16^e manifestation pour faire le plein d’idées en vue de préparer le jour J. Première impression dès l’entrée, le blanc rayonne en ces lieux : les robes de mariée sont à l’honneur tant dans les 23 boutiques qui les exposent que chez les photographes qui les présentent sur leurs albums.

Conte de fée ?

Chacun se prépare à réserver une surprise à l’autre. Lui projette la location d’un véhicule de prestige, elle, cherche à l’émerveiller dans une tenue aux effets scintillants à l’image de Cendrillon. Rendez-vous au stand Miel de Lune avec Laura laissant Guillaume s’intéresser à la location de voiture. Le catalogue remis par l’hôtesse lui donne un éventail de cinq collections, soit plus de cent modèles. Si les styles sont variés, la plupart des robes sont longues et blanches parfois parsemées de couleurs bordeaux, jaune doré ou bleu nuit. Quelque soit la mode, le choix de la robe blanche ne s’éloigne pas de la tradition dont l’origine remonte à l’Empire romain. Puis abandonné au Moyen Âge, il aurait repris sa place au XIX^e siècle sous l’impulsion de l’Église : les femmes affirmaient leur virginité par ce symbole de pureté toutes de blanc vêtues. Quelque soit le message, les jeunes filles actuelles fidélisent la coutume ne serait-ce que pour réaliser leur rêve d’enfant : être la princesse d'un jour pour ébouir leur homme. « Pour elles, la robe dans laquelle elles vont dire le « oui » de leur vie devient leur principale quête du moment », confie l’hôtesse. Puis s’adressant à Laura : « Vous pouvez acheter une robe déjà toute faite ou bien vous adresser sur rendez-vous à notre équipe de créateurs. Notre rôle est de veiller à mettre vos atouts en valeur : votre corps dictera votre style, votre personnalité l’accommodera. Dans tous les cas, modèle prêt à porter ou sur mesure, il faudra programmer les incontournables essayages suffisamment à l’avance jusqu’à ce que cette robe devienne votre modèle unique. »

Tous comptes faits !

Le mariage n’est-il pas un engagement en blanc pour la vie ? Aussi en remettant à chaque visiteur un carton d’invitation, Cap Mariage propose des rencontres de personnes qualifiées prêtes à répondre à toutes les questions que peuvent se poser les futurs mariés, sur « le contrat de mariage, les cultures différentes, les points de vue juridique », précise Juliette, permanente de l’association.

Que dit Fabrice Guérineau, l’organisateur et directeur de la Maison du Mariage ? 

— L’Observatoire : Il y a plus, ou moins de mariages aujourd’hui ?

— Fabrice Guérineau : Après une légère baisse en 2009, le nombre de mariages progresse. Suite au dernier salon, 2 000 mariages ont été célébrés. En 2010, l’INSEE en a enregistré 260 000 en France dont 13 000 en Aquitaine, soit 6 000 en Gironde.

— À combien revient en moyenne un mariage ?

— 11 800 € en France, sachant que les italiens y consacrent 30 000 € et les Anglais 25 000 €, ça vous donne une idée du marché qui, malgré la crise, voit une légère progression. Par ailleurs, il est plus convenable de parler du marché de l’union qui inclut le mariage et le PACS : constat est fait que de plus en plus de couples se « pacsent » en 1^ère étape avant de se marier, à l’image des fiançailles d’autrefois. Tout un dilemme entre rêve et réalité.

— Quel choix les intéressés ont-ils pour réaliser un bon plan ?

— Cent vingt stands invitent le public à découvrir un éventail de prestations, du domaine de la mode et de la beauté à la réception et aux services. Et puis, nous organisons des animations, des défilés révélant les tendances propres à la cérémonie : aujourd’hui le blanc de blanc est à nouveau à l’honneur, un symbole de paix que l’on peut souhaiter à tous les futurs ménages.

Annick Blanchet