Danser, chanter
Edito
À la différence de la littérature, du cinéma, de la peinture ou de la photo, le chant et la danse ont en commun d’être des arts qui se suffisent d’une absolue économie de moyens : un souffle pour fredonner trois petites notes, une enjambée pour esquisser un pas de danse. Qui dit moins ?
Ils ont aussi en commun d’utiliser un langage qui, à la différence des idiomes, n’a pas besoin de traducteurs, mais seulement d’interprètes qui sauront transformer l’œuvre du compositeur en chanson, cantique, symphonie, sonate, ou celle du chorégraphe en arabesque, entrechat, spirale, pointes etc. Ils partagent enfin cette particularité de se laisser approprier par qui le souhaite, soudant ainsi talent élitiste et plaisir populaire.
Avec ce numéro Danser, chanter, L’Observatoire montre que chacun, pour peu qu’il le veuille, doué ou non pour la musique ou la danse, n’aura aucun mal à trouver celle ou celui qui guidera son pas ou ses cordes vocales dans la floraison des cours et écoles de Bordeaux et de ses alentours.
Notre magazine souligne aussi que les spectateurs et auditeurs, sourcilleux ou tolérants, ont chaque jour, chaque soir, le choix, à Bordeaux et dans la région, pour satisfaire l’exigence d’un bon moment. Ce que nous vous proposons dans les pages de notre dossier, est donc une virée à la rencontre des artistes et des pédagogues qui, du fait de leur talent, de leur envie de partage, de leurs qualités d’enseignant ont voulu mettre danse et musique, pardonnez le jeu de mots, à la...portée de tous.
Jean-Paul Taillardas