Laure se produit lors de certains concerts mais elle est également passionnée par l’enseignement, ce sont pour elle, deux activités complémentaires et indissociables « Bien souvent, dit-elle, ce sont les parents qui choisissent l’instrument pour leur enfant, ce qui conduit dans la plupart des cas à un abandon. » Actuellement, pour éviter ce genre de situation, des journées portes- ouvertes dans les conservatoires et les écoles de musique ainsi que des ateliers découverte dans les écoles primaires se sont progressivement mis en place. Tout au long de ces journées, l’enfant a accès à différents instruments lui donnant ainsi la possibilité de trouver celui qui répond à ses affinités.

Éblouie par la harpe

La musique envahit la maisonnée au quotidien car sa mère est violoniste professionnelle. C’est donc naturellement qu’on oriente Laure vers le violon, elle a alors 4 ans 1/2. Bien qu’ayant des dispositions naturelles, elle abandonne très vite cet instrument pour se tourner vers le piano. Lors d’un déplacement à Saint-Jean-de-Luz avec sa mère où l’ONBA¹ est invité à participer à l’académie Ravel, elle découvre celle qui devint l’objet de ses joies et de ses tourments : la harpe. Comme éblouie, envahie par le son de cet instrument magique, elle resta une heure durant sans bouger, regardant attentivement la harpiste solo de l’orchestre travailler une pièce de Ravel : elle avait choisi. Tout commence par la harpe celtique dont la taille est en adéquation avec celle de l’enfant. Cette harpe de 32 à 36 cordes possède des palettes² placées au-dessus de chacune d’elle. En les manipulant, elles agissent sur la hauteur des sons (plus bas ou plus haut). Il faudra attendre de grandir pour avoir accès à la harpe diatonique. Cette dernière compte 40, 46, ou 47 cordes pour les harpes de concert. À la place des palettes, 7 pédales qui agissent selon leur position de la même manière, sur la hauteur des sons.

Parcours

Inscrite au CRR³ de Bordeaux à l’âge de 7 ans, elle obtient une médaille d’or, un diplôme d’études musicales puis poursuit deux années supplémentaires en perfectionnement : années également diplômantes. Des stages et des masters class lui permettent de bénéficier des conseils de harpistes renommées : Catherine Michel, Ghislaine Petit Volta, Germaine Lorenzini, Sylvie Perret. C’est auprès de Germaine Lorenzini, réputée pour l’excellence de son enseignement, qu’elle choisit de parfaire ses connaissances instrumentales. Son exigence n’a d’égale que sa passion pour transmettre aux enfants. Sous cette influence, elle s’oriente vers l’enseignement, entre sur concours au CEFEDEM⁴. Guidée alors par Sylvie Perret, elle obtient brillamment son diplôme de professorat et à l’université, une licence en musicologie.