Plus gaie sera la pluie
Qui n’a pas rêvé les jours de mauvais temps, d’arriver sec à son rendez-vous ?
À l’initiative de la mairie de Bordeaux, soutenue par l’Europe, la Région et la Communauté Urbaine de Bordeaux, depuis le mois de mai 2010 a été créée une pépinière éco-créative au sein du quartier des Chartrons. L’immeuble héberge 19 entreprises à ce jour, elles ont toutes une implication dans le développement durable visant les secteurs innovants et les éco-activités. Des services mutualisés sont proposés aux jeunes entrepreneurs, ils bénéficient également d’un accompagnement personnalisé par les membres du Réseau Entreprendre en Aquitaine et ceci pendant deux ans. C’est au 2e étage que Green Pistes a son siège.
(Photos de D. Sherwin-White)
Rêves de cyclistes
L’entreprise Green Pistes a été créée en mai 2010, dix-huit mois de travail ont été nécessaires à la mise au point, à la conception et à la naissance de la marque Nooc. Concevoir et fabriquer des vêtements adaptés aux déplacements doux tels que la marche, la randonnée, le vélo et les activités de plein air, c’est son objectif.
Les créatrices de la marque, Sophie Perez et Brigitte Fiot, sont des pratiquantes de la petite reine au quotidien et depuis de nombreuses années. La première co-fondatrice a une formation en communication et marketing, la deuxième est styliste-modéliste. Leur rencontre et leur expérience ont fait se développer le projet de « mise au sec » grâce à des vêtements bien coupés dans de belles matières, stylés, colorés, écologiques et pratiques. Il n’est pas question d’abandonner le vélo ou de continuer à arriver trempées au travail, à la maison ou au cinéma !
Les modèles résolument européens, sont dessinés dans le bureau d’étude de Bordeaux, un fabricant belge leader du tissu polyester, issu du recyclage des bouteilles en plastique, fournit la matière ; il s’agit d’un textile imperméable, respirant et déperlant (l’eau glisse sur sa surface) dont le poids est de 140g/m2.
La confection des vêtements est faite dans une usine portugaise de la région de Porto, réputée pour son expérience trentenaire et son savoir - faire.
Une mode responsable
Une large gamme de produits et de couleurs est offerte aux citadins. Les ponchos, les gilets, les capes, les blousons, les chapeaux sont tous en tissu polyester recyclé imperméable. Ils sont à pois, léopard, unis de couleurs classiques (noir, rouge ou beige) mais tous sont pourvus de surfaces réfléchissantes conformes aux normes européennes en matière de sécurité.
Le point d'exclamation, empreinte de la marque, est décliné sur tous les articles. il est également réfléchissant.
Ces produits haut de gamme offrent une fabrication de grande qualité, les finitions intérieures et extérieures sont soignées. La conception des ponchos est ingénieuse, des poches intégrées les transforment en sac aisément transportable, d’autres, zippées permettent l’accès rapide aux clés ou au téléphone, ou encore, le système de fixation qui garde les genoux au sec. De plus, ces vêtements amples peuvent se porter sur un manteau, leur poids est d’environ 800 grammes.
Pour les bébés, un poncho est inventé, un système exclusif permettant d’attacher l’enfant sur son siège sans enlever le vêtement de pluie. La clientèle est essentiellement féminine, le cœur de cible étant les 40/60 ans. Pour l’avenir, les créatrices phosphorent sur des guêtres.
Distribution
L’objectif de Nooc est de proposer des vêtements haut de gamme et de qualité à des prix accessibles. La marque a fait le choix de la vente directe via son site marchand, lors de manifestations commerciales ciblées, dans les entreprises et les collectivités. Pour l’achat d’un poncho passe-partout, il vous faudra débourser 59 €, pour une cape femme à pois, 99 € et pour abriter bébé en léopard rose, ce sera 49 €.
La marque ambitionne de se développer sur le marché français, mais aussi sur le marché européen et commence une aventure aux États-Unis.
Depuis peu, des magasins sont dépositaires des produits, à Bordeaux, Nice, Nantes, Paris, La Rochelle, etc…
Vêtements de mauvais temps par excellence, ne serait-il pas prudent d’en avoir toujours un sous la main ?
Maryse Laporte