Espace, nature, sérénité

Objectif des deux propriétaires du château de Puybarban : redonner vie et lustre à un domaine du XVIIIe siècle.

 

Par Jean-Pierre Ducournau, photos de Puybarban 

Muriel et Philippe Lavialle-Benassac ont un beau jour quitté les trépidations parisiennes pour s’installer dans une petite commune de 410 habitants entre Langon et La Réole : Puybarban. Ils ont eu un coup de foudre pour le château du village. Une jolie demeure nichée sur une colline[1] qui surplombe le canal latéral et la plaine de la Garonne.  Ce château fut reconstruit en 1780 sur les ruines d’un fort moyenâgeux. C’est dans cette maison qui mêle style baroque et rococo qu’ils ont décidé de s’investir.

 

Un coup de cœur

Native de Langon, Muriel Lavialle-Benassac voulait revenir dans sa région natale après ses activités professionnelles de créatrice d’ambiance et de « graphic design » qu’elle exerçait à Paris. Son mari, Philippe l’a suivie, laissant la responsabilité de son entreprise à son fils.

« C’est un coup de cœur pour cette demeure qui nous a décidés » dit Muriel. « Nous recherchions, précise-t-elle, un lieu qui allie espace et nature et apporte de la sérénité aux personnes qui le fréquenteraient ». En parcourant le vaste et reposant parc et ses arbres centenaires, on comprend que l’objectif a été atteint.

Ce sont les réunions familiales qui, les premières, ont mobilisé les lieux au printemps et en été. Les commentaires laissés par les clients sont enflammés : « Je recommande avec enthousiasme » écrit Véronique. « Cadre magnifique, vue imprenable, grands espaces, accueil chaleureux et de qualité ! » souligne Loïc. « Un lieu splendide ! » s’exclame Valentin. À l’intérieur du château, le hall central et les salons au design moderne sont propices à écouter de la musique ou, pour certains, jouer quelques notes au piano. « Nous avons fêté Noël avec un sapin de 5,10 mètres de hauteur. Fabuleuse et chaleureuse ambiance ! », sourit Muriel.

 

Des contraintes

« Il faut apporter de la vie à ses vieilles pierres » souligne Philippe. Si le lieu est une retraite familiale, il faut aussi développer le côté professionnel. Il y a déjà deux chambres d’hôtes, à l’étage. Le couple envisage donc la construction de quatre autres chambres dans les bâtiments annexes qui bordent l’allée de la maison.

Seulement, recevoir du public et le loger implique des contraintes inhérentes à toute organisme : des normes sanitaires, électriques et l’accès pour les personnes à mobilité réduite.

Le projet d’éclairage extérieur avec des lanternes dans le style du XVIIIe siècle a permis la mise en place d’un partenariat avec le Lycée professionnel de Langon. Les élèves de CAP métallurgie réalisent ainsi les cinq crosses qui bientôt supporteront ces lanternes.

Pour l’instant, le site accueille des espaces de coworking, des séminaires (petit nombre de personnes en regard des normes énoncées plus haut), des fêtes familiales. « Nous offrons la possibilité d’ouvrir le château à toutes les sociétés de production de films, autant pour les extérieurs que pour l’atypisme de ses intérieurs » précise Muriel.

Un projet de création d’ateliers parfum et d'œnologie est à l’étude. Ils pourraient se dérouler dans les sous-sols où se trouve une imposante cuisine d’origine.

Un fourmillement d’idées qui anime le quotidien pour allier nature, sérénité et ouverture.

 

1 puy est la francisation du mot gascon pug qui signifie colline, éminence.

 

 

Le Château de Puybarban aurait été construit aux alentours de 1240, par la famille Piis qui y a vécu pendant plus de 600 ans. De nos jours, on retrouve des traces des édifices en pierre construits à l’époque, notamment dans les jardins.

La maison actuelle a été bâtie aux alentours de 1780 par Charles Antoine de Piis qui fut gouverneur de la ville de Bazas. Cependant, peu de temps après la fin de sa construction, le bâtisseur du château a payé sa fidélité à la couronne. Il fut décapité à Bordeaux, place Gambetta, en 1794.

 

www.chateaupuybarban.com

[1] puy est la francisation du mot gascon pug qui signifie colline, éminence.